Les présentations subséquentes ont eu lieu sous forme d’un panel animé par Dr Jean-Louis Denis, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance et la transformation des organisations et systèmes de santé. Tour à tour, les panellistes ont été invités à présenter ce que, en tant que dirigeant d’un établissement de santé, représentent pour eux les principaux enjeux et barrières à l’innovation.
Les discussions du panel ont également fait ressortir l’importance d’évaluer l’impact potentiel de changements rendus possibles par l’innovation sur d’autres volets des systèmes de santé et de services sociaux, de façon à ce que les synergies les plus optimales soient créées. Certains ont aussi souligné des contraintes majeures d’interaction avec le secteur privé pour les phases de développement d’une innovation dans un contexte où, pour les phases d’implantation, les établissements de santé et de services sociaux sont tenus de procéder par appel d’offres. Il faut donc repenser les façons dont les établissements et les chercheurs peuvent travailler de concert avec l’industrie qui, légitimement, souhaite des retours sur ses investissements. En ce qui a trait à la définition d’un nouveau partenariat avec le citoyen/patient, les panellistes ont convenu que les mécanismes restent à construire et valider. Parmi les questions qui requièrent réflexion à cet égard: Comment l’information peut-elle être recueillie auprès des patients pour que ce soit représentatif? Quels sont les attributs d’un patient expert?
Lors de la conclusion du panel, Dr Jean Louis Denis a rappelé certains constats généralisés, notamment le fait que l’Alliance santé Québec représente une occasion inédite de provoquer de nouvelles idées et qu’il sera important d’innover non seulement en matière de technologies et de produits, mais également sur le plan des modèles d’organisation, de gestion et de logistique ainsi que de la transformation des pratiques professionnelles au sein des systèmes de santé et de services sociaux.